25 novembre 2009

Il y en a toujours des pires que nous, mais...

Parfois la vie peut se montrer très difficile avec nous. Dans ces moments là, il y a toujours quelqu'un pour nous dire de ne pas nous en faire, car il y a pire que nous. C'EST VRAI !!! MAIS... Je ne veux pas le savoir, je suis parfaitement consciente que présentement il y a un enfant en train de mourir dans cet hôpital. Mais MA FILLE est branchée sur un soluté et elle va mal, je ne sais pas encore ce qu'elle a et dans mon coeur de mère à MOI, c'est la fin du monde BON. Pour rien au monde je ne voudrais être à la place de la mère dont son enfant est en réanimation. Mais j'envie son courage car elle vit une épreuve cent fois pire à la mienne et pourtant moi je suis sans courage, je suis sans mot, je suis presque sans le souffle. Tellement je le retiens, jusqu'à ce qu'on nous annonce de quel mal souffre mon enfant. Une mauvaise nouvelle, c'est comme un moment magique mais en douloureux. Quand on tombe amoureux par exemple. On a l'impression que tout autour disparaît, on a connaissance de tout et de rien à la fois. On est si absorber par l'intensité des émotions qui nous submerge pour le monde qu'on en oublie tout le reste, parfois même de respirer. On a l'impression de flotter, d'être remplis de bonheur mais pourtant d'être si léger. Quand on vit un drame c'est la même chose, plus rien autour de nous n'existe, mais on a pas l'impression de flotter, ni d'être léger. On se sent lourd comme une tonne de brique qui coule à flot au fond d'un océan noir et terriblement glacé. On a mal partout, on est frigorifié, terrifier de cette peur qui pourrait nous enlever un enfant. On ne sait jamais quand c'est la fin. Et si c'était aujourd'hui. Et si je devenais celle dont personne ne veut la place car elle doit survivre au deuil de son enfant. Les idées se défile à la vitesse de l'éclair, on est incapable de penser à quoi que se soit de précis, et on pense à tout en même temps. On est déboussoler, perdu et terrifier. On a envie de demander des bras, une doudou, un suce et de pleurer nous aussi. Mais il ne faut pas, faut rester fort et courageux pour notre enfant, pour lui donner l'exemple et lui donner envie de se battre sur la fatalité s'acharne sur lui. L'attente doit durer une heure ou deux. Mais on a l'impression d'attendre 2 jours avant de savoir si on doit pleurer de joie ou de désespoir. Enfin le verdict tombe.... Infection urinaire qui est durement tombé dans les reins. La fin d'un stress et le début d'un autre, moins lourd par contre... Il reste à savoir à quel point ses reins ont été affecté et à quel point elle aura des séquelles permanentes. Encore là, on a peur et on se questionne. On a pas le droit de se laisser aller, faut encourager son enfant et lui mentir en lui disant que le pire est passé... Et là on repense à cette femme, cette mère qui endure présentement une souffrance pire que milles morts au fond de son coeur. Et oui on se trouve chanceux, mais en dedans de nous c'est tout de même la fin du monde car dans mon coeur de mère, je ne veux qu'une chose... Que ma fille soit pétante de santé, que ses joues soient toutes roses et son visage illuminé par un sourire. Je veux qu'elle soit heureuse et que sa seule préoccupation soit de se demander "à quoi je vais jouer maintenant" ??? Donc après avoir moi-même survécue à la H1N1, et survécue à la H1N1 de ma Camille non-négociable. C'est ma minie Sophie qui est aux prises avec ce virus épouvantable. Elle en a donc pour 4-5 jours à ne vouloir que mes bras. Seul aspect positif de la chose... Même si ce n'est qu'une grippe, mon coeur de mère en prend plein la gueule... Elle qui n'a peur de rien, qui est toujours sur un 10 cents, qui bouge sans arrêt et qui n'arrête jamais de parler... Ça la change énormément d'être aussi calme. Pauvre ti-poulet... Même s'il y a toujours pire que nous, on vis notre peine, nos peurs et nos angoisse avec nos tripes. Et si on suit cette logique, ça voudrait dire que quand on est heureux, il y a toujours quelqu'un de plus heureux que nous et ça c'est encore plus déprimant... Alors j'aime mieux me dire que y'en a pas de pire, mais au moins, y'en a pas de plus heureux que moi quand je le suis... Alors maintenant il ne me reste qu'à prier... Pour que ça n'empire pas, pour qu'il n'y ait pas de complications et surtout, j'ai hâte d'être complètement découragée parce que mes deux tornades me mènent la vie dure....